Les services de police et de la
gendarmerie de Skhirat ont interpellé quatre cybercriminels spécialisés
dans le chantage sexuel via les réseaux sociaux. La bande, dirigée par
une jeune femme, filmait ses victimes dans des positions compromettantes
pour les faire chanter.
Des
éléments de la police, en coordination avec les services de la
gendarmerie royale de Skhirat, ont démantelé une bande criminelle
spécialisée dans le chantage sexuel via les réseaux sociaux. Les mis en
cause piégeaient leurs victimes dans des discussions érotiques directes,
avant de les filmer dans des positions compromettantes pour les faire
chanter. Selon des données concordantes, plusieurs personnes ont porté
plainte auprès des services de police de Témara et de Rabat, suite à des
chantages répétitifs. Les victimes affirment avoir été manipulées par
des inconnus qui ont réussi à les filmer dans des positions sexuelles
indécentes via les discussions érotiques sur internet.
Les investigations entreprises par les éléments de la
police ont permis d’identifier et de localiser les accusés dans un
appartement de Skhirat, où ils commettaient leurs méfaits. Les éléments
de la police et de la gendarmerie ont effectué une descente dans ledit
appartement, où ils ont interpellé deux filles et leurs deux compagnons.
La perquisition a permis de saisir des ordinateurs et des équipements
électroniques sophistiqués utilisés par les maîtres-chanteurs pour
piéger leurs interlocuteurs en les filmant dans des situations
compromettantes.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition
du vendredi 18 octobre, que la bande criminelle, composée de quatre
personnes, était dirigée par une jeune fille âgée d’une vingtaine
d’années. L’enquête a permis de découvrir que la belle femme usait de
son charme et s’exhibait nue devant ses victimes, en ciblant des
ressortissants de pays du Golfe. Elle les invitait, par la suite, à se
déshabiller devant la webcam pour simuler des pratiques sexuelles
déviantes que ses acolytes filmaient avec des appareils sophistiqués.
Piégées par les images de leurs corps nus pris dans des positions
indécentes, les victimes deviennent des proies faciles à faire chanter
pour les quatre cybercriminels.
Des sources autorisées n’excluent pas, à l’issue des
enquêtes approfondies menées par le juge d’instruction, d’autres
révélations et développements dans cette affaire. D’autant, estiment les
mêmes sources, que d’autres victimes marocaines pourraient remonter à
la surface. Parmi elles, des responsables, des artistes et des hommes
d’affaires de Rabat, Témara et Skhirat, qui auraient renoncé à porter
plainte pour éviter les scandales. Mais il est clair que les aveux des
accusés, ainsi que les cassettes vidéos, pourraient aider à
l’identification d’autres victimes.