vendredi 18 octobre 2019

Sextorsion. Démantèlement d’un nouveau réseau dirigé par une femme: des victimes au Maroc et dans le Golfe

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Les services de police et de la gendarmerie de Skhirat ont interpellé quatre cybercriminels spécialisés dans le chantage sexuel via les réseaux sociaux. La bande, dirigée par une jeune femme, filmait ses victimes dans des positions compromettantes pour les faire chanter.
Des éléments de la police, en coordination avec les services de la gendarmerie royale de Skhirat, ont démantelé une bande criminelle spécialisée dans le chantage sexuel via les réseaux sociaux. Les mis en cause piégeaient leurs victimes dans des discussions érotiques directes, avant de les filmer dans des positions compromettantes pour les faire chanter. Selon des données concordantes, plusieurs personnes ont porté plainte auprès des services de police de Témara et de Rabat, suite à des chantages répétitifs. Les victimes affirment avoir été manipulées par des inconnus qui ont réussi à les filmer dans des positions sexuelles indécentes via les discussions érotiques sur internet. 

Les investigations entreprises par les éléments de la police ont permis d’identifier et de localiser les accusés dans un appartement de Skhirat, où ils commettaient leurs méfaits. Les éléments de la police et de la gendarmerie ont effectué une descente dans ledit appartement, où ils ont interpellé deux filles et leurs deux compagnons. La perquisition a permis de saisir des ordinateurs et des équipements électroniques sophistiqués utilisés par les maîtres-chanteurs pour piéger leurs interlocuteurs en les filmant dans des situations compromettantes.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du vendredi 18 octobre, que la bande criminelle, composée de quatre personnes, était dirigée par une jeune fille âgée d’une vingtaine d’années. L’enquête a permis de découvrir que la belle femme usait de son charme et s’exhibait nue devant ses victimes, en ciblant des ressortissants de pays du Golfe. Elle les invitait, par la suite, à se déshabiller devant la webcam pour simuler des pratiques sexuelles déviantes que ses acolytes filmaient avec des appareils sophistiqués. Piégées par les images de leurs corps nus pris dans des positions indécentes, les victimes deviennent des proies faciles à faire chanter pour les quatre cybercriminels. 

Des sources autorisées n’excluent pas, à l’issue des enquêtes approfondies menées par le juge d’instruction, d’autres révélations et développements dans cette affaire. D’autant, estiment les mêmes sources, que d’autres victimes marocaines pourraient remonter à la surface. Parmi elles, des responsables, des artistes et des hommes d’affaires de Rabat, Témara et Skhirat, qui auraient renoncé à porter plainte pour éviter les scandales. Mais il est clair que les aveux des accusés, ainsi que les cassettes vidéos, pourraient aider à l’identification d’autres victimes.

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