Nous
sommes à Sidi Bennour. Non loin d’une unité de production de
betteraves, dans un terrain vague, un quinquagénaire, fellah de son
état, occupe tout seul un cagibi.
Ce
dimanche 6 septembre, il a été retrouvé corps sans vie, les mains et
les pieds ligotés et le visage présentant des traces de violence. Les
enquêteurs de la gendarmerie royale qui se sont dépêchés sur la scène du
crime ont conclu, dès le début du constat d’usage, qu’il s’agit bel et
bien d’un meurtre. Le cadavre du défunt a été évacué vers la morgue de
l’hôpital provincial d’El Jadida. L’autopsie effectuée par le médecin
légiste a confirmé qu’il s’agissait d’un crime. En effet, la victime a
été étranglée à mort. Se pose alors la question de savoir qui est le
meurtrier étant donné que la victime vivait seule. En effet, il s’agit
d’un père de famille qui a choisi de vivre en solitaire, sous le toit
d’un cagibi, suite à des problèmes familiers. Personne ne lui rendait
visite à part une de ses filles, une trentenaire. Investigations
minutieuses, recueil des témoignages, brigade canine, etc. tout un
travail de fourmi qui a fini par payer. Effectivement, les auteurs du
crime ont été identifiés. Il s’agit de trois jeunes hommes.
Quatre
jours plus tard, le jeudi 10 septembre, ils ont été arrêtés. Soumis aux
interrogatoires, ils ont avoué être les meurtriers. Engagés tous les
trois par un fellah pour lui trouver un tracteur à bas prix, ils ont
décidé d’agresser le défunt qui en possédait un, mais n’avaient pas
l’intention de le tuer. Mais lors de leur tentative de vol, il a
manifesté une résistance farouche contre eux. Malheureusement ils sont
arrivés à le mobiliser et lui ligoter les mains et les pieds avant de
l’étrangler jusqu’à ce qu’il ait rendu l’âme. Après quoi, ils ont pris la poudre d’escampette.
Le fellah qui les a engagés a également été arrêté.
Dimanche, les quatre criminels ont été traduits devant le parquet général près la Cour d’appel d’El Jadida.