Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Tanger.
Au box des accusés se tient un jeune homme poursuivi pour parricide et sa mère pour complicité. Leur crime a été perpétré chez eux, au village Beni Arouss situé à 71 km au nord-est de Larache. Devant la Cour, il y a un seul témoin, à savoir le frère du défunt. D’ailleurs, c’est lui qui a alerté les éléments de la gendarmerie royale de Beni Arouss quand le crime a eu lieu, fin de l’année dernière, 2020. Ce dernier avait affirmé aux enquêteurs que son frère lui a confié qu’il a été sauvagement maltraité par son fils et son épouse avant de l’obliger à boire de l’esprit de sel. Le frère du défunt a précisé aux limiers que c’est lui qui a conduit son frère à l’hôpital Saniat Rmel, à Tétouan avant de l’évacuer vers l’hôpital Avicenne, où il est passé, vingt-quatre heures plus tard, de vie à trépas. En effet, il a présenté le même témoignage devant les trois magistrats de la Cour d’appel tout en ajoutant que son frère était toujours en discordance avec sa femme et son fils.
Les deux mis en cause, à savoir le fils et l’épouse, n’ont pas nié
avoir maltraité la victime, mais ils ont rejeté l’avoir obligé à boire
de l’esprit de sel. Toutefois, l’autopsie a révélé que ce mari et père a
bien ingurgité de l’esprit de sable.
Qualifiant ce crime d’horrible et dépassant l’imagination, le
représentant du ministère public a requis la peine capitale contre les
deux mis en cause. Quant à l’avocat des deux mis en cause, il s’est
contenté, lors de sa plaidoirie, de réclamer de leur accorder des
circonstances atténuantes.
Verdict : Jugés coupables, le fils a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle alors que sa mère a écopé de 15 ans.