mercredi 22 juillet 2020

Vingt semaines de Covid-19 au Maroc : nouvelles simulations et prévisions de la “deuxième vague” de l’épidémie


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Ayant approché le total d’un million de tests, la semaine du 12/06 au 19/07 est marquée par une poursuite de l’amélioration de la situation de ce qu’il faut bien appeler la “deuxième vague” de contamination : baisse du nombre hebdomadaire du taux de contaminations et du nombre de contaminés le tout accompagné d’une augmentation des rétablis, en nombre et en pourcentage. Les données supplémentaires collectées sur la “deuxième vague” permettent maintenant de présenter des simulations ainsi que des prévisions pour les prochaines semaines.
Toutes les données ont été quotidiennement mises à jour auprès du site du Ministère de la Santé du Maroc.

LES TESTS ET LEURS RESULTATS

Détails de l’actualité hebdomadaire

Depuis huit semaines maintenant, le Maroc ne se limite plus au test des cas “fortement suspects“. Maintenant, on parle de “tests précoces” pour les personnes suspectes (symptomatiques ou positifs et leurs contacts) mais aussi de “tests d’anticipation” qui se font dans les milieux professionnels.
Le Directeur de l’Epidémiologie au Ministère de la Santé avait évoqué un programme visant à atteindre 1,8 millions de tests qui toucheraient donc 5% de la population, sans doute vers fin Août – début Septembre 2020. Ceci dit, même la définition des cas “fortement suspects” avait changé depuis la semaine du 18/05 puisqu’on a pu quasiment y doubler le nombre de tests hebdomadaires. L’évolution des tests réalisés chaque semaine (bleu clair) ainsi que celle de leur total (bleu roi) sont montrées en Figure 1 (l’échelle est logarithmique de sorte que chaque carreau représente une multiplication par dix).
Depuis début juin, le nombre de nouveaux tests hebdomadaires se maintient maintenant à une vitesse de croisière entre cent et cent trente mille par semaine (130’700 la semaine du 13 au 19/7) en atteignant un total dépassant maintenant le million de tests (1’009’326). Nous ne pouvons que saluer de nouveau les performances hebdomadaires réalisées qui représentent un réel effort de la part de plusieurs acteurs pour identifier, parfois appréhender, prélever et tester les personnes concernées.

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Figure 1 Evolution hebdomadaire du nombre de tests

Le graphique de gauche de la Figure 2 montre l’évolution du nombre de tests et de leurs résultats alors que le graphique de droite en montre la structure. La courbe bleue se rapportant à l’échelle de droite du graphique de droite montre l’évolution de la part de la population marocaine testée qui, après avoir dépassé 1% le mercredi 03/06, s’approche de 2.8% ce dimanche 19/07. Nous n’adhérons pas du tout au principe de l’autruche qui consisterait à “faire moins de tests pour faire baisser le nombre de cas” (D. Trump), bien au contraire, plus il y en aura, plus on isolera de porteurs susceptibles de contaminer leurs contacts.

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Figure 2 Evolution du nombre de tests et de leurs résultats

Les nouvelles simulations et prévisions la “deuxième vague” maintien des conditions actuelles

Jugeant déraisonnable de simuler directement le nombre de cas positifs dès lors que la cadence des tests avait augmenté aussi vite qu’indiqué par la Figure 1, nous avons indiqué avoir changé la méthode de prévision dans le rapport de la quinzième semaine. Ainsi, nous avions appliqué la “fonction Gamma” (qui permet de traiter des cinétiques différentes en montée et en descente de l’infection) au taux de positivité quotidien, c’est-à-dire au pourcentage des tests ayant donné un résultat positif, et non plus directement au nombre de cas positifs. Jusqu’à présent, nous ne l’avions adopté que pour la “première vague” mais nous avons ajouté une deuxième “fonction Gamma” pour décrite la “deuxième vague”.

La simulation ainsi du taux de positivité par les deux “fonctions Gamma” (courbe rouge) est confrontée aux valeurs réelles (diamants rouges) dans la Figure 3 qui révèle les aspects journalier (à gauche) et hebdomadaire (à droite) de cette confrontation. Les carrés bleus du graphique de gauche montrent le taux de positivité global alors que la courbe bleue en montre la simulation.

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Figure 3 Taux de positivité : Journalier à gauche en échelle normale (bleu) et log (rouge) et hebdomadaire à droite en échelle log

La représentation logarithmique permet de voir que, jusque vers le 14 ou 15 juin (“première vague”), la méthode de simulation adoptée était aussi satisfaisante aux grandes valeurs (entre 20 et 30%), qui prévalaient au début de l’épidémie, qu’aux très faibles valeurs de taux de positivité (inférieures à 1%), qui ont été relevées depuis l’accélération de la cadence de test entre 25 mai et le 13 juin. Dans le graphique de droite, le traitement hebdomadaire permet de lisser les oscillations journalières et de mieux apprécier la qualité de la méthode de simulation durant “première vague”. Force est de constater la zone mise en évidence par une ellipse qu’il faut bien désigner par “deuxième vague”. Le taux de positivité hebdomadaire a légèrement baissé de 1,92% à 1,35% les deux dernières semaines.

Suite à l’ajout de la 2ème “fonction Gamma” au taux de positivité, il a fallu aussi ajouter une 2ème “fonction Gamma” pour décrire les décès ainsi qu’une 2ème “fonction de Gauss” pour décrire les rétablissements. La Figure 4 permet de voir l’accord satisfaisant entre les valeurs simulées et les valeurs réelles. L’extrapolation des simulations d’aujourd’hui mèneraient à terme près de 19’000 contaminations et 300 décès ainsi qu’à un nombre de cas actifs en dessous de 500 (minimum atteint en début juin) dès la première semaine d’Août.

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Figure 4 Valeurs réelles et simulations : nombre de cas, rétablis et de décès (gauche) et cas actifs (droite)

Il nous semble important de noter que, bien que le saut du taux de positivité de la “deuxième vague” soit beaucoup plus petit (près de dix fois moins) que celui de la “première vague” (graphique de gauche de la Figure 3), le saut du nombre de cas de la “deuxième vague” sera équivalent à celui de la “première vague” (graphique de gauche de la Figure 4), à cause d’un nombre de tests beaucoup plus important pendant la “deuxième vague”.

Le graphique de gauche de la Figure 5 montre la carte de répartition géographique des cas sur les différentes Régions du Maroc alors que le graphique de droite montre leur classement en termes de contamination. Les couleurs des points de la carte indiquent le nombre de cas par million d’habitants alors que les chiffres entre parenthèses y indiquent les nouveaux cas hebdomadaires. A l’échelle de la semaine dernière, les Régions où le nombre de cas s’est accru substantiellement sont : Tanger-Tetouan-Al Hoceïma (+460), Casablanca-Settat (+270), Fès-Meknes (+237), Marrakech-Safi (+231) et Layoune-Sakia El Hamra (+145).

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Figure 5 Répartition régionale (gauche) et classement (droite) des cas positifs au COVID-19 au Maroc
Alors que le graphique de droite montre un classement des Régions par le nombre total de contaminations, le graphique inséré dans la carte de gauche de la Figure 5 montre le classement de l’impact de ces contaminations sur les différentes Régions du Maroc. La population 2020 de chacune des 12 Régions du Maroc a été prise dans un document du HCP se basant sur une prévision au départ des données du recensement de 2014.

Le graphique de gauche de la Figure 6 montre l’évolution dans le temps des cas positifs dans les différentes Régions alors que le graphique de droite montre l’évolution du pourcentage de chaque Région.

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Figure 6 Evolution du nombre de cas par Région (gauche) et de celle de sa structure (droite)

Le graphique de gauche de la Figure 6 montre qu’en fait le nombre de positifs de plusieurs Régions a connu des “sauts” dus à la découverte de foyers épidémiques : Darâa-Tafilalet aux 20-26 avril, Guelmim-Oued Noun aux 22-26 avril, Rabat-Salé-Kénitra aux 03-13 mai et 18-20 juin, Laâyoune-Sakia El Hamra les 20-26 juin, Tanger-Assila les 23-26 juin. Il est vrai que certains ont influencé significativement le taux de positivité national, même si le saut du nombre de contaminations le plus spectaculaire a été celui Laâyoune-Sakia El Hamra. Les “méga-foyers” de cette “deuxième vague” semblent être significativement circonscrits, puisque nous retrouvons une décroissance du taux de positivité mais rien n’indique encore que nous soyons à l’abri compte tenu de la durée d’incubation du virus et de la difficulté à identifier toutes les personnes qui auraient pu être infectées par les membres déjà contaminés dans ces “méga-clusters”.

Le graphique de droite de la Figure 6 montre que depuis début mai, la moitié des Régions concentrent la quasi-totalité (plus de 90%) des cas positifs : Casablanca-Settat, Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Marrakech-Safi, Rabat-Salé-Kénitra, Fès-Meknès et Darâa-Tafilalet. Quant aux Régions de Darâa-Tafilalet, Souss-Massa, l’Oriental et Dakhla-Oued Ed-Dahab, elles n’ont déclaré que quelques rares cas parfaitement isolés. Ainsi donc, l’essentiel de ce qui se produit actuellement au Maroc se joue dans les 5 Régions de Casablanca, Tanger, Marrakech, Rabat et Fès-Meknès.

LA SITUATION DES CAS TESTÉS POSITIFS

Détails de l’actualité hebdomadaire

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La Figure 7 montre l’évolution hebdomadaire du nombre de tests positifs, de décès de personnes infectées, de patients rétablis et de ceux en soin (les nouveaux dans le graphique de gauche et leur cumul à droite).

Il se confirme 1’491 nouveaux cas face à 1’530 la semaine précédente. Le nombre de personnes en soin a lui aussi continué à baisser (-1’170) à 2’042, même plus rapidement que la semaine précédente, allégeant de nouveau la pression sur les soignants et leurs infrastructures. Même lorsque le nombre de cas actifs avait dépassé la capacité d’accueil en lits mis en service pour COVID-19 (3’000) entre le 20/4 et le 17/5[4] puis entre le 22/6 et le 12/7, la très large majorité des personnes infectées étaient asymptomatiques et ne nécessitent qu’un isolement sans hospitalisation : initialement 70 à 80% des cas selon les déclarations du Directeur de l’Epidémiologie au Ministère de la Santé et sans doute autour de 95% depuis l’accélération des tests. Ceci fait que la capacité du Maroc en lits dédiés n’a jamais été saturée, loin de là, et que nos médecins n’ont encore jamais été mis devant le difficile choix de priorité des patients à traiter.

Le graphique de droite de la Figure 7 montre qu’en correspondance avec la décroissance du taux des cas actifs durant la dernière semaine, nous confirmons la croissance du pourcentage des rétablis, ce qui est une excellent nouvelle aussi.

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La Figure 8 montre quelques pourcentages qui méritent commentaire.

Au stade actuel, la Figure 8 combinée aux autres informations enseignent les choses suivantes :
  • Les statistiques actuelles indiquent que les porteurs de COVID-19 du Maroc ont 1.58% de chance d’en mourir, en moyenne et abstraction faite de toute faiblesse qui causerait une aggravation de ce risque. Ce taux de décès de tous les testés positifs décroît de façon lente mais monotone depuis le 12 avril même à l’échelle journalière, comme montré par la courbe rouge du graphique de droite de la Figure 8.
  • Dès lors qu’il y a suffisamment de critères que les protocoles hospitaliers ou les accords de test considèrent un individu comme étant “suspect à tester” (pour entourage ou pour symptômes), il y a :
    • environ 1.71% de chance d’être porteur de COVID-19, chiffre qui semble se stabiliser autour de cette valeur mais son l’évolution ne devrait plus suivre notre ancienne prospective de ce pourcentage qui est montrée par la courbe verte dans le graphique de droite de la Figure 8,
    • environ 0.027 % de chance d’en mourir, ce chiffre a, lui aussi, une tendance à baisser depuis la première semaine d’avril (de 1.44 à 0.027%). Cette forte baisse de la mortalité ne peut être due qu’au succès des protocoles de soin adoptés au Maroc.
Selon nos dernières estimations la courbe verte dans le graphique de droite de la Figure 8 semble maintenant converger vers 1.7% si le nombre de tests est extrapolé à l’infini, ce qui indique que, testés ou non, symptomatiques ou pas, près de 600’000 habitants auront été contaminés d’ici là.

Tout en ayant un nombre de tests journaliers élevé, le pourcentage des personnes testées positives chaque jour a une tendance baissière depuis fin mars, comme montré par la courbe bleue du graphique de gauche de la Figure 9 (l’échelle bleue de gauche est logarithmique de sorte que chaque carreau correspond à une multiplication par 10). Comment atteindre zéro infection ? – Cherchons la réponse dans les propos du Pr. Didier Raoult qui, courbe en main, a dit : “La courbe [de contamination] est une courbe en cloche… les épidémies commencent, s’accélèrent, culminent, diminuent puis disparaissent sans qu’on sache pourquoi“. Il faut interpréter ce que ceci signifie dans la bouche de quelqu’un qui a vu plus de nombreuses courbes de contamination épidémique. “Ne pas savoir pourquoi elles disparaissent” traduit l’incompatibilité entre les théories mathématiques pour qui, en fin de parcours, les “courbes en cloche” diminuent progressivement sans jamais s’annuler alors que les courbes de contamination réelles subissent bien un jour une dégringolade “chaotique” à zéro puisque les épidémies par s’arrêtent dès lors que les derniers porteurs n’ont pu communiquer le virus à un hôte non-immunisé.

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Figure 9 Montée du nombre de tests et baisse du taux de positivité (à gauche) – Evolution du taux de reproduction (à droite)

Le graphique de droite de la Figure 9 montre le taux de progression de l’infection. Toutefois, il faut bien se méfier de ce taux de progression car l’Encyclopédie Wikipédia[5] en dit que : “La relation entre le taux de reproduction et le seuil d’immunité collective repose sur un calcul qui n’est valide que dans une population bien mélangée. En revanche, les relations au sein de populations importantes sont mieux décrites par des ‘clusters’, dans lesquels la maladie ne peut se transmettre qu’entre pairs et voisins.

Évolution globale

Le graphique de gauche de la Figure 10 montre l’évolution historique du nombre de porteurs de COVID-19 et de leur segmentation en décès, rétablis et actifs (en cours de soin) alors que le graphique de droite montre l’évolution de la segmentation des ces testés positifs. La courbe blanche du graphique de droite montre aussi l’évolution du pourcentage des tests positifs (échelle de droite).

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Figure 10 Evolution historique et prospective des testés positifs et de leur devenir

Si l’on n’avait pas connu cette “deuxième vague”, nos prévisions nous portaient à croire que l’on cumulerait environ à 8’964 cas de contamination (7’831 selon le dernier rapport du HCP[6]) alors que nous en sommes déjà à 17’236 avec les chiffres des 4 dernières semaines et nous serions sans doute à même de dépasser 19’000 cas à terme, ajoutant plus 8’000 cas additionnels dus à des foyers qui auraient pu être circonscrits plus tôt si on avait accéléré plus tôt la cadence des tests. Les graphiques des nombres hebdomadaires de nouveaux cas et de cas actifs sont montrés dans la Figure 11.

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Figure 11 Nombres hebdomadaires réels et estimés de contaminés (vert), et de cas actifs (orange).

Dans notre premier rapport hebdomadaire, nous rappelions qu’“une hirondelle ne fait pas le printemps” et les évolutions relatives des autres pays nous enseignent que l’on peut même avoir un taux de reproduction en-dessous de l’unité tout en ayant encore des centaines ou même des milliers de nouveaux cas par jour qui pourraient faire repartir l’épidémie en cas de relâchement. Mais maintenant, les taux de positivité sont suffisamment pour, à mon humble avis, reprendre sérieusement l’activité économique et laisser les gens retourner gagner leur vie le plus normalement possible en faisant ce qu’il faut pour “vivre avec ce virus”. Il faut aussi montrer un minimum de visibilité à tous, aux entrepreneurs, certes, mais aussi à nos millions de compatriotes qui souhaitent rentrer au pays pour des vacances bien méritées : accepter leurs subsides sans vouloir d’eux est tout simplement une honte ! La vie humaine n’a certes pas de prix, mais elle a un coût dont les composantes humaines commencent à devenir insupportables ! Quant aux marocains qu’on a empêché de retourner dans leur pays pendant des mois, j’espère bien que cette affaire n’en restera pas là… J’espère aussi que toute la lumière sera faite sur cette affaire de “méga-cluster” du Gharb et que tous les responsables seront jugés et très sévèrement punis au moins pour mise en danger volontaire de la vie d’autrui. L’enquête aurait été confiée à la Direction Centrale de la Gendarmerie Royale qui devrait, dès que possible, mettre les mis en cause en détention préventive pour les empêcher de “liquider” leur biens et se mettre préventivement en situation d’insolvabilité.

Doit-on rappeler qu’on peut être porteur asymptomatique du COVID-19 (sans aucun symptôme) et le transmettre à toutes les personnes approchées sans précautions, or, à l’instar de beaucoup d’autres pays, le Maroc n’a aucune connaissance du nombre réel de personnes infectées.

Les bons chiffres de certaines semaines n’étaient là que parce le confinement avait fortement ralenti la transmission du virus. Les chercheurs nous répètent que la peau de ce virus est faite d’une huile qui est diluée par les savons, qu’il se transmet à la bouche, au nez et aux yeux par la salive ou les postillons qui, sans projection (toux), se projettent à moins d’un mètre tout en sachant qu’il ne dure pas plus de quelques heures sur une surface inerte. En comprenant bien ceci, on saura ce qu’il reste à faire si l’on veut éviter de s’exposer et surtout exposer autrui au risque de mortalité. Maintenant, “sortir du hammam (du confinement) n’est pas aussi simple que d’y rentrer” dit le dicton marocain mais on est en train de trouver un moyen de nous en sortir puisque le proverbe ne dit pas que c’est impossible ! Mais pourquoi n’a-t-on pas accéléré les tests quelques semaines plus tôt ? Sans doute aurions-nous pu dépister ceux qui ont infecté ceux que nous détectons actuellement.

Dans le concert des Nations, les chiffres marocains sont souvent à la traîne et nous voudrions ne pas changer nos habitudes en nous en sortant avec de plus faibles de cas positifs et de décès par million d’habitant. Ainsi, nous pourrons pour une fois, une fois seulement, paraphraser Jacques Brel : “Être une heure, rien qu’une heure durant, Beau, beau, beau et con à la fois !


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