Les bocaux contenant des mixtures empoisonnées aux neurotoxines exposés par le BCIJ, le 19 février.
La cellule terroriste démantelée le 18 février
par le BCIJ avait concocté des bombes sales. En plus des attentats
kamikazes, les dix membres voulaient recourir aux attaques
bactériologiques.
Quand le BCIJ (Bureau central des
investigations judiciaires) exposait, le 19 février, l’arsenal de guerre
saisi chez les dix membres de la cellule démantelée la veille, tous les
observateurs s’interrogeaient sur la présence de trois bocaux contenant
une étrange mixture.
Aujourd’hui, grâce aux expertises biologiques menées par les services
du laboratoire de recherche et d’analyses médicales de la Gendarmerie
royale, on a le fin mot de l’histoire.
Selon les sources de Le360, les trois bocaux contenaient des morceaux
de citron, des centaines de clous et des rats de laboratoire (morts).
Les analyses ont montré que les souris sont mortes pour avoir été
inoculées d’une substance neurotoxique hautement mortelle.
Cette neurotoxine, indiquent nos sources, peut provoquer la mort même
si elle est administrée à un être humain à très faibles doses
(microgrammes) puisqu’elle attaque le système nerveux et occasionne la
paralysie dans un délai très court.
Selon les explications qui nous ont été fournies, cette neurotoxine
peut être mélangée à un liquide ou de la nourriture dans le but de tuer.
Elle peut également simplement servir à enduire, en très petites
quantités, des objets piquants ou tranchants. Le résultat est le même :
provoquer la paralysie en touchant les muscles respiratoires et
entraîner ainsi la mort.
Quant aux clous, les experts en la matière savent qu’ils entrent dans
la fabrication de bombes pour faire le plus de dégâts possibles au
moment de la déflagration.
L’enquête qui se poursuit toujours démontrera l’usage exact que les
dix terroristes comptaient faire du contenu des trois bocaux.
Mais une chose est sûre: le Maroc a échappé au pire grâce à la vigilance de ses services de sécurité et de renseignement.