Influenza aviaire: L’ONSSA prend des mesures pour limiter les effets sur les élevages au Maroc.
Des investigations ont été
menées par l’ONSSA, dans près de 800 élevages avicoles au Maroc. La
présence du virus d’influenza aviaire faiblement pathogène est
confirmée.
Dans le cadre de la veille sanitaire du
cheptel avicole national, l’Office national de sécurité sanitaire des
produits alimentaires (ONSSA) indique dans un communiqué publié ce
mercredi 17 février, que les investigations cliniques et/ou de
laboratoire, effectuées dans près de 800 élevages avicoles situés dans
différentes régions du pays, ont confirmé la présence, pour la première
fois, du virus de l’influenza aviaire faiblement pathogène (IAFP) du
sous type H9N2 au niveau de 30 unités avicoles.
Ce virus est connu par sa faible
virulence et existe dans plusieurs pays d’Afrique du nord, du Moyen
Orient, d’Asie et quelques pays d’Europe.
L’infection par ce virus engendre une
faible mortalité, une chute de l’immunité et une diminution des
performances de production chez la volaille (chute de ponte, perte en
poids), ce qui explique la tendance à la hausse des prix des œufs et du
poulet de chair observée ces derniers jours sur le marché national, note
l’ONSSA précisant que pour faire face à cette situation, un plan de
lutte a été élaboré par l’Office en concertation avec la Fédération
interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) et les experts du
secteur.
Ce plan vise à court terme à limiter
l’impact de la maladie afin de réduire les mortalités et les baisses de
performances, et ce à travers plusieurs actions. A commencer par la
généralisation de la vaccination préventive à tous les élevages avicoles
(y compris le poulet de chair) contre le virus H9N2. Dans ce cadre, les
autorisations nécessaires ont été données aux établissements
pharmaceutiques vétérinaires pour procéder à l’importation du vaccin qui
sera disponible à partir de la semaine prochaine. Une seconde action
annoncée par l’ONSSA concerne le renforcement des mesures de biosécurité
et d’hygiène au niveau des élevages avicoles, y compris les moyens de
transport des volailles, en collaboration avec les Autorités Locales et
la Gendarmerie Royale, ainsi que l’instauration d’un système
d’épidémio-surveillance pour suivre et évaluer l’efficacité du programme
sanitaire mis en place, précise le communiqué.
A moyen terme, le plan vise à maitriser
les facteurs de risque qui sont à l’origine de la propagation de cette
maladie dans plusieurs régions du pays, notamment en se basant sur la
réorganisation des modalités de commercialisation des volailles vivantes
qui doivent être dirigées à terme vers les abattoirs agréés pour y
subir l’inspection sanitaire vétérinaire et le renforcement de
l’encadrement sanitaire des unités avicoles.
A la fin de son communiqué, l’ONSSA
réaffirme que la consommation des viandes de volailles, des œufs de
consommation et de tout produit alimentaire à base de viande de volaille
ne présente aucun risque pour la santé humaine.