Kiosque360. Alerté par les comportements
suspects de deux individus barbus, un chauffeur de taxi, à Fès, a décidé
d’en référer aux autorités locales, en précisant que l’un d’entre eux
avait un pistolet. Une fausse alerte qui pourrait lui coûter cher.
Les services de police sont restés en alerte
toute la nuit de dimanche, à Fès, pour parer à d’éventuelles attaques
terroristes contre un supermarché et un hôtel de l’avenue Hassan II.
«Les service de sûreté ont reçu des informations sur 2 individus barbus
en possession d’une arme à feu et ont dépêché des unités de surveillance
sur les lieux indiqués pour interpeller les suspects», rapporte le
journal Assabah dans son numéro de ce mardi 5 janvier.
Tout a commencé vers 19h, lorsqu’un chauffeur de taxi a pris contact
avec les services de police de la ville pour leur faire part du
comportement suspect de deux clients barbus, dont l’un, a-t-il affirmé,
était en possession d’un pistolet. Des sources, citées par Assabah,
affirment que le chauffeur de taxi avait d’abord appelé la Police (le
19) sans parvenir à avoir d’interlocuteur au bout du fil. Il a ensuite
décidé de contacter la gendarmerie royale (le 117). C’est cette dernière
qui a transmis les informations à l’ensemble des services de sécurité
et de renseignements concernés. Les forces de l'ordre se sont
immédiatement rendues sur les lieux pour vérifier la véracité des
informations selon lesquelles le chauffeur de taxi avait déposé ses
clients devant un supermarché et un hôtel.
Des éléments de la police ont cerné le périmètre de l’avenue Hassan
II et du boulevard Cehfchaouni jusqu’à une heure tardive. «Des
responsables de la Police judiciaire et touristique, ainsi que 6
voitures de police avec à bord des dizaines d'agents, ont été aperçus
près des deux buildings et à l’intérieur de l’hôtel, prêts à intervenir à
tout moment», rapporte le quotidien.
Aux alentours de 21h, deux individus barbus se sont dirigés, d’un pas
déterminé, vers le supermarché. Très vite remarqués par la police, ils
n’ont cependant pas été directement interpellés, de peur de créer un
mouvement de panique parmi les clients. La situation s’est malgré tout
compliquée lorsque des rumeurs autour de la présence de terroristes dans
le supermarché se sont mises à circuler. Ce qui a poussé les éléments
de la police à redoubler d’efforts pour coincer les suspects.
Les sources du journal révèlent cependant que les premières
investigations ont permis de conclure à une fausse alerte. L’enquête se
poursuit néanmoins. Le chauffeur de taxi, lui, risque gros.