lundi 3 décembre 2012

La Gendarmerie Royale et l’environnement : Une formation adaptée



Le personnel de l’Arme acquiert à différents niveaux une formation multiforme générale, juridique, technique et professionnelle.

S’agissant de la formation en matière d’environnement, celle-ci est généralisée dans les écoles de la Gendarmerie Royale. Elle concerne aussi bien les officiers et les sous officiers que le personnel civil exerçant au sein des laboratoires de l’Arme.

Au niveau des connaissances générales, elle concerne la perception des diverses nocivités : atmosphérique, liquide, solide, radioactive et biologique, ainsi que leurs implications sur la santé de l’homme, la faune et la flore.

Au niveau légal, elle s’intéresse à l’étude du cadre institutionnel, englobant les divers organismes impliqués dans la protection de l’environnement. Ce volet concerne également le cadre juridique et réglementaire de l’exercice des diverses polices de l’environnement, tels la pêche, la chasse, le transport des substances nuisibles, ou encore les nuisances sonores. La police judiciaire quant à elle - exercée en tant qu’ultime recours dans la défense de la nature - est également présente dans la formation.

Au niveau de l’enseignement technique, le Service de Police Administrative et Judiciaire (SPAJ) de la Gendarmerie Royale assure une formation spécifique au personnel sous-officier. Cette instruction concerne l’échantillonnage, le prélèvement, la conservation et l’analyse, sur le terrain, de certains paramètres physico-chimiques. Ceci afin d’enseigner aux stagiaires à intervenir, in situ, en cas de catastrophes et à procéder à quelques actes d’urgence.
L’enseignement dispensé insiste particulièrement sur le volet préventif, basé sur la surveillance quotidienne de tout l’espace national, par les moyens terrestres, aériens ou maritimes de l’Arme. Il englobe également les techniques d’investigations et d’acheminement des informations. Ceci dans le but de sensibiliser les chefs hiérarchiques et les départements concernés aux problèmes écologiques présentant un intérêt particulier. Enfin, l’instruction insiste aussi sur les modalités et les situations de déclenchement de l’alerte, à divers niveaux, lorsque l’ordre écologique risque d’être troublé ou l’a été.

Au niveau opérationnel, les officiers acquièrent le savoir-faire susceptible de les aider dans la gestion des situations liées aux calamités publiques. Ils reçoivent, parallèlement à cela - par le biais de conférences et de tables rondes - les témoignages des commandants d’unités ayant eu à affronter de grandes catastrophes, telles les inondations de l’été 1995 à l’Oukaïmeden ou l’incendie ayant partiellement ravagé la SAMIR, à Mohammedia, en novembre 2002, pour ne citer que ces deux exemples.

Les officiers stagiaires effectuent aussi des visites au sein des entités spécialisées dans la lutte contre les catastrophes et assistent à des exercices.

Si la Gendarmerie Royale consent, comme nous venons de le constater, de gros efforts dans le domaine de la formation, celui de la mise en place des structures internes de gestion et de commandement ainsi que des moyens adéquats n’est pas en reste.
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