mardi 20 juillet 2021

Le Palais et son entourage dans la liste des cibles du logiciel-espion Pegasus


Le projet Pegasus, conduit par Forbidden Stories, avec 17 médias internationaux, affirme qu’un certain nombre de personnalités du sérail, dont certaines en disgrâce, figureraient sur le listing marocain du système de surveillance de conception israélienne. Un des numéros de téléphone est même attribué au Souverain

De nouvelles révélations dans le projet Pegasus. D’après des informations révélées par le consortium de journalistes mené par Forbidden Stories et Amnesty International, des membres de l’entourage du Roi Mohammed VI, et lui-même y sont mentionnés.

On cite tout d’abord un entourage proche mais qui ne bénéficie plus de la proximité royale : Salma Bennani, ex-épouse du Roi, mais aussi le prince Moulay Hicham, cousin germain de Mohammed VI résident aux Etats-Unis, réputé critique à l’endroit de la gestion du Palais de la chose publique. Son frère Moulay Ismaïl, est également concerné. Autre nom mentionné dans la liste révélée ce 20 juillet, Fouad Filali, ex-époux de la princesse Lalla Meryem et déjà écarté du sérail sous Hassan II, résidant aujourd’hui en Italie. Ses trois numéros de portables y sont, dont un italien. On apprend que celui de sa sœur y est aussi, en plus de celui sa fille, Lalla Soukaina. Parmi les ciblés potentiels, deux architectes français, ayant travaillé sur le chantier du palace Bozzi Corsi, un hôtel de luxe en Italie dont Fouad Filali est le propriétaire. Le nom de Mohamed Mediouri, ancien garde du corps personnel d’Hassan II y figure également, selon l’enquête.

« Mais ce qui surprend le plus, lorsqu’on examine de près cette liste, c’est que le souverain lui-même fait partie des numéros sélectionnés comme cibles potentielles de Pegasus », indique-t-on par ailleurs. Un des numéros attribués au roi Mohammed VI y figurerait, affirment encore les enquêteurs du consortium.

Sidi Mohamed Alaoui (chambellan), Mohamed Mounir Majidi (secrétaire particulier du Roi) et trois autres membres de sa famille sont également mentionnés, apprend-on par ailleurs. Leurs numéros ont été sélectionnés comme cibles, comme ceux de sécuritaires : le chef de la Gendarmerie royale, le général Haramou et l’ancien chef des gardes du corps de Mohammed VI, Hassan Cherrat démis depuis de ses fonctions.

Il est à relever que les autorités marocaines étaient manifestement au parfum de ces conjectures, étant donné le fait que des questions leur ont été adressées en amont de la divulgation du Projet Pegasus, apprend-on, ce qui n’a pas manqué de faire réagir Barlamane, site d’information semi-officiel, dirigé par un ancien gouverneur du ministère de l’Intérieur. Dans un article publié le 18 juillet, Barlamane écrit : « Forbidden Stories, sans sourciller, annonce que le renseignement marocain … s’auto-surveille (sic !) puisqu’il ciblerait une dizaine de personnes de l’entourage proche du roi, ainsi que plusieurs autres en charge de la sécurité du Souverain ».« Si Forbidden Stories est sûre que la sécurité rapprochée du roi Mohammed VI est surveillée par le logiciel Pegasus, qu’il nous dise par qui ! ! Et puis, nous n’avons jamais entendu un chef d’Etat, un ministre, un diplomate étranger se plaindre d’être surveillé par le Maroc », s’était encore questionné le média.

Pour rappel, Rabat a formellement démenti faire usage de cette technologie israélienne.

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