Alors qu’aucun remède n’a été trouvé contre l’épidémie qui se propage rapidement, le Royaume active son plan national.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a mis en avant «la préparation du Maroc face à l’épidémie due au nouveau coronavirus 2019-nCov»,
soulignant que le Royaume dispose des compétences techniques pour
réaliser le diagnostic du nouveau coronavirus au niveau de plusieurs de
ses laboratoires nationaux. Dans un article consacré à la préparation du
Maroc face à l’épidémie de pneumonie virale, élevée au rang d’urgence
internationale, l’agence spécialisée des Nations unies précise que «
les kits nécessaires ont été pourvus en quantité suffisante et un
approvisionnement plus conséquent est prévu dans deux à trois semaines ».
L’Organisation exprime, dans cet article publié sur son site, son
soutien au Maroc dans la préparation à une éventuelle expansion de
l’épidémie en fournissant des tests et en apportant d’autres formes
d’appui technique, en vue de mettre en œuvre son plan national de veille
et de riposte à la maladie due au 2019-nCov.
Prévention et communication
Pour faire face au coronavirus, le Royaume a mis en
place une commission mixte pour la surveillance épidémiologique et la
prise de mesures nécessaires. Cette commission est composée du ministère
de la Santé, de la Gendarmerie royale, des services de la médecine
militaire, du ministère de l’Intérieur, de la Protection civile et
d’autres intervenants.
Cette commission veille à l’application du système national de veille
et de surveillance épidémiologique. Conscient de l’importance de la
veille, de la vigilance sanitaire et des mesures proactives dans les cas
d’urgence, le Maroc a pris les mesures préventives requises au niveau
du contrôle des points de passage, du suivi et de la vigilance
épidémiologiques, de la prise en charge d’éventuels cas, de la
communication et la prise en charge des membres de la communauté
marocaine résidant en Chine. Au niveau des points de passage, le
dispositif de vigilance et de surveillance sanitaire a été renforcé dans
les aéroports internationaux en ce sens que tous les passagers en
provenance de Chine via des vols directs ou indirects sont soumis au
contrôle par caméras thermiques, de même qu’ils sont sensibilisés par
une documentation conçue à cet effet. « Ce dispositif concerne les
aéroports, ports et quelques points de passage terrestres. Nous avons
ciblé les vols directs arrivant de Pékin, avant de généraliser le
contrôle à tous les vols et ports », précise Abdelkrim Meziane
Belfkih, chef de la Division des maladies transmissibles au ministère de
la Santé.
En matière de surveillance épidémiologique et de vigilance,
une batterie de mesures ont été prises, dont la publication d’une
circulaire portant sur la définition de la maladie et des moyens de la
signaler, la mise en place d’un programme de formation des cadres de la
santé au niveau des régions et des provinces, le suivi continu de la
situation épidémiologique internationale, ainsi qu’une évaluation
quotidienne du danger potentiel pour le Royaume, avec la mise à jour
régulière des mesures de lutte contre le virus. Concernant la prise en
charge, une liste des hôpitaux dédiés à l’accueil de cas potentiels a
été établie.
Enfin, sur le plan de la communication et dans le cadre de sa
stratégie portant sur le suivi du nouveau virus corona, le ministère a
régulièrement interagi avec l’opinion publique nationale sur l’évolution
de la situation épidémiologique nationale et internationale par le
biais de communiqués, directement sur les divers médias ou bien via le
numéro de téléphone «Allô Yakada».
Pour rappel, le ministère de la Santé avait auparavant annoncé que
l’opération de rapatriement des Marocains de la ville chinoise de Wuhan
s’est déroulée dans de bonnes conditions. Ces ressortissants, au nombre
de 167 personnes, «sont en bon état», souligne le ministère. Les
personnes rapatriées ont été reçues à l’hôpital de Sidi Said de Meknès
et à l’hôpital militaire Mohammed V de Rabat où ils sont mis en
observation, sous surveillance médicale minutieuse durant 20 jours
(depuis le 2 février), sous la supervision d’équipes médicales dédiées
et formées à cette fin.