Les éléments de la gendarmerie royale de
Berrechid ont arrêté une femme accusée d’avoir causé de graves brûlures à
une fille souffrant d’un handicap. La soi-disant guérisseuse est
accusée d’agression, de charlatanisme et d’usurpation de fonction régie
par la loi.
Les
éléments de la gendarmerie royale de Berrechid devraient déférer devant
le procureur général du roi près la Cour d’appel de Settat, ce jeudi 13
février, une femme connue sous le nom de «Chrifa». La mise en cause est
accusée d’escroquerie via le charlatanisme, d’usurpation de fonction
régie par la loi et d’atteinte à l’intégrité physique d’une fille à
laquelle elle a infligé de graves brûlures. L’accusée a été arrêtée
suite aux nombreuses plaintes des habitants des douars de Ouled Dahr et
Ouled Hriz, dans la province de Berrechid. La dernière plainte a été
déposée par le Forum marocain des droits de l’Homme (région de
Casablanca) concernant une fille souffrant d’un handicap physique et
victime de graves brûlures causées par la prévenue. La “guérisseuse” lui
avait fait croire qu’elle disposait d’un pouvoir extraordinaire qui lui
permettrait de retrouver l’usage de ses jambes. La pauvre fille a été
soumise à un véritable calvaire sous la lame d’un couteau chauffé à
blanc. La prévenue et l’un de ses complices l’ont de même rouée de coup
de pieds.
Dans son édition du jeudi 13 février, le quotidien Al Akhbar rapporte que, quelques jours après cette agression, la santé de la fille s’est dégradée. Elle a été voir un médecin qui lui a délivré un certificat médical de 60 jours d’invalidité. Ce certificat a été joint à la plainte déposée devant le procureur général du roi. Le magistrat a donné ses instructions aux éléments du service judiciaire de la gendarmerie royale qui ont interpellé la mise en cause pour la confronter à sa victime, avant de la placer en détention provisoire. Cette arrestation a été accueillie avec satisfaction par ses voisins qui avaient, à maintes reprises, dénoncé ses pratiques auprès des autorités locales. Les parents étaient particulièrement inquiets pour leurs enfants face à la multiplication, dans leurs douars, de visiteurs étrangers en quête d’une hypothétique guérison auprès de la guérisseuse imaginaire.