Véritable site enchanteur, la grande plage située dans la commune rurale d’El Haouzia offre aux visiteurs un panorama des plus saisissants.
Plage sauvage de sable fin,
El Haouzia, située à environ 10 kilomètres d’El Jadida et seulement à 2
kilomètres d’Azemmour, bat désormais Pavillon bleu. S’étendant sur près
de 17 kilomètres, elle est très propre et calme, idéale pour les
promeneurs amateurs de nature et en quête de sérénité. Quant à El
Jadida, le Pavillon bleu ne sera pas hissé cet été non plus sur sa
plage, en déchéance continue.
La plage El Haouzia se démarque par sa propreté irréprochable.
Et c’est sans surprise qu’elle a été labellisée «Pavillon bleu» depuis
2006. Cet été, elle a obtenu, pour la treizième année consécutive, le
label international. Véritable site enchanteur, la grande plage située
dans la commune rurale d’El Haouzia offre aux visiteurs un panorama des
plus saisissants, que tout un chacun a le loisir d’admirer depuis la
route en lacets qui y conduit. La plage est redevenue un lieu de
prédilection comme en témoigne le rush de milliers d’estivants que l’on
peut observer aujourd’hui. Des estivants attirés tant par la sérénité
qui se dégage des lieux que par la beauté de ce petit coin de paradis,
où la mer et le sable doré semblent être protégés par les dunes
verdoyantes qui les surplombent. La splendeur de la nature vierge et la
beauté sauvage des sites alentour éloignent toute lassitude.
Une fois à destination, un bol d’air marin, iodé et émoustillant,
fouette les visages et réveille les cœurs. La grande bleue, limpide,
s’étale à perte de vue pour se confondre avec le ciel, comme dans un
rendez-vous amoureux.
La mise en place de postes de surveillance permanents de la Gendarmerie Royale et de la Protection civile réconforte les estivants qui ont toute latitude, le soir venu, d’admirer un coucher de soleil particulièrement fascinant.
Dans une déclaration au journal «Le Matin», le président du conseil communal d’El Haouzia, El Mustapha Essafi, a félicité les différents acteurs pour la préservation de cette distinction, relevant qu’il s’agit, certes, d’un honneur, mais aussi d’une responsabilité, étant donné qu’il est impératif d’adopter toutes les mesures de nature à respecter un certain nombre de critères bien précis.
Il a, par la même occasion, réitéré l’engagement du conseil communal, à travers ses différentes composantes, à assumer pleinement la responsabilité de la gestion totale des plages qui relève de son champ d’action territorial, notamment en ce qui concerne l’entretien, l’hygiène, l’équipement, la sécurité, la formation, la sensibilisation et l’accessibilité.
Quant à El Jadida, le Pavillon bleu ne sera pas non plus hissé cet été sur la plage. Car, même si elle continue à être considérée comme l’une des moins polluées, de plus en plus de citoyens se plaignent du rejet directement dans la mer de quantités importantes d’eaux usées industrielles qui commencent à sérieusement menacer la qualité de la plage.
Devrait-elle attendre aussi longtemps pour se voir décerner cette
distinction qu’elle détenait naturellement ? Et ce n’est pas un hasard
si on l’avait surnommée le «Deauville marocain». Ce n’est pas, non plus,
un hasard si la première campagne «Plages propres» a été lancée depuis
la ville d’El Jadida par S.A.R. Lalla Hasnaa en 1999. La Fondation
Mohammed VI pour la protection de l’environnement avait voulu par là
rendre hommage, implicitement, à cette plage qui avait accueilli maintes
fois, dans le passé, le Libérateur de la Nation, Feu le Roi Mohammed V
et sa petite famille, ainsi que S.M. le Roi Mohammed VI, encore Prince
héritier. Malheureusement, les différents conseils communaux qui se
sont succédé à la ville ne se sont point souciés de son devenir. Les
déversements des déchets mortels et nocifs des unités industrielles d’El
Jadida ont complété le tableau. Si bien que la mer a perdu de sa
couleur et le fin sable doré est noir aujourd’hui.
Ayant vidé leur sac et se sentant soulagés, nos interlocuteurs, dont de hauts cadres venus se ressourcer à El Jadida, regrettent les temps, pas tellement lointain, où cette plage avait été qualifiée de «Deauville marocain». Malheureusement, les choses ont évolué dans le mauvais sens. La preuve : les cabines de la plage, fort prisées par les estivants, ont été murées, ce qui a altéré la beauté des lieux. Pourquoi donc les responsables ne s’intéressent-ils guère de plus près à ce coin paradisiaque pour le réhabiliter ? El Jadida reste de loin l’une des plus belles régions du Maroc, avec sa cité portugaise classée au patrimoine mondial et sa plage paradisiaque. Mais El Jadida se meurt, dans une indifférence que rien ne semble expliquer.