Des drones utilisés par une commission du
ministère de l’Intérieur ont prouvé l’implication de plusieurs Cheikhs
et Moqadems dans la construction d’habitats insalubres.
En 2018, une commission chargée de suivre les dysfonctionnements que
connaît le secteur de l’urbanisme, notamment dans les périphéries des
grandes villes où les cahiers des charges en matière de construction ne
sont souvent pas respectés, a été constituée par le ministère de
l’Intérieur. Un an plus tard, les efforts de cette équipe de travail
commencent à porter leurs fruits.
À en croire le quotidien arabophone Assabah dans son édition de ce vendredi 14 juin, des dizaines d'auxiliaires d’autorité ont été mis en examen. Ces Cheikhs et Moqadems sont accusés d’encourager l’habitat insalubre dans le milieu rural. Leur mode opératoire: éviter aux constructeurs desdits habitats insalubres toute visite-surprise des autorités concernées, en contrepartie de pots-de-vin.
Disposant d’un arsenal technologique très sophistiqué, la commission
du ministère de l’intérieur a constaté grâce à des drones que le nombre
de constructions anarchiques a augmenté d’une manière exponentielle
durant le mois de ramadan. Des habitats construits entre la prière d’al
maghreb et celle d’al fajr, et ce dans plusieurs communes rurales du
pays, précise le média casablancais.
Des sources d’Assabah confirment que les services de la gendarmerie
royale dans diverses régions ont également intercepté des camions
chargés de matériaux de construction destinés à des chantiers d’habitats
anarchiques. Des enquêtes menées par les Caïds ont aussitôt été
ouvertes, et ont fait tomber plusieurs Cheikhs et Moqadems.