La Brigade de la police judiciaire de la ville de Nador a
procédé, en coordination avec les services de la Gendarmerie royale et
sur la base d’informations précises fournies par les services de la
Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), à
l’arrestation à Salouane, El Aroui, Bni Chiker et dans la région de
Taourirt, de 5 individus soupçonnés d’appartenir à un réseau criminel
s’activant dans l’organisation de l’émigration illégale et la traite des
êtres humains.
Les perquisitions menées dans le cadre du démantèlement vendredi de
ce réseau criminel ont permis la saisie de matériels et d’équipements
utilisés dans l’organisation des opérations d’émigration illégale,
indique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale
(DGSN), précisant qu’il s’agit de 3 voitures, 2 embarcations
pneumatiques, un moteur, 1.000l de carburant, 122 tonneaux, 2 cuves de
transport de carburant d’une capacité de 1.000l, 2 armes blanches et une
importante somme d’argent en devise nationale.
Une opération menée parallèlement par la brigade de la police
judiciaire de Salé, en coordination avec les services de la DGST, s’est
soldée par l’arrestation de 3 autres personnes pour leurs liens présumés
avec ces activités criminelles, a ajouté la même source.
Ces trois mis en cause ont été interpellés en flagrant délit
d’exploitation d’un atelier clandestin au quartier Said Hajji (Salé)
dédié à la fabrication des embarcations pneumatiques utilisées dans les
opérations d’émigration illégale, a fait savoir la DGSN, notant qu’il a
été découvert en leur possession de machines à coudre et de montage des
zodiacs et de matières premières servant à leur fabrication.
Les huit suspects interpelés ont été placés en garde à vue à la
disposition de l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent
en vue d’identifier les liaisons éventuelles entre les deux réseaux
démantelés à Nador et à Salé, déterminer leurs probables ramifications
au Maroc et à l’étranger et arrêter toutes les personnes impliquées dans
ces opérations criminelles, conclut le communiqué.