Les éléments de la gendarmerie royale ont arrêté “Bibra” suspecté dans l’affaire, désormais dans les annales, de Khadija.
Son témoignage, diffusé en août dernier,
a fait l’effet d’une bombe et provoqué une vague d’émotion sans
précédent aussi bien au Maroc que dans les quatre du monde. On y voit
une jeune femme, visage caché, montrant sur son corps des tatouages, et
des brûlures de cigarettes, tout en racontant le calvaire qu’elle aurait
subi dans la région de Béni Mellal.
La jeune femme de 17 ans accuse un gang de douze hommes de l’avoir violée, séquestrée, tatouée de force et torturée pendant deux mois dans le douar de Oulad Ayyad dans la province de Fqih Bensaleh.
Lundi dernier, les éléments de la
gendarmerie royale ont procédé dans la nuit du lundi 21 janvier, à
l’arrestation de «Bribra». De son vrai nom, Salah S., il aurait pris la
fuite après que l’affaire ait fait parlé d’elle. Des recherches qui ont
durées plus de six mois.
Lors d’une audience devant le tribunal
de première instance de Beni Mellal jeudi dernier, Khadija a été
confrontée à 13 suspects pendant plus de cinq heures. Par ailleurs,
Azzedine, nom qu’on retrouve tatoué sur la nuque de la jeune fille, et
dernier des 15 suspects, n’a toujours pas été arrêté.
Les accusés sont, rappelons-le,
poursuivis pour “traite d’être humain sur mineure”, “viol”, “menace de
meurtre”, “torture et usage d’arme causant des blessures et séquelles
psychiques”, “constitution d’une bande organisée, enlèvement et
séquestration”, “non-dénonciation de crime” et “non-assistance à
personne en danger”.