Des réseaux organisés de trafic de drogue
ont commencé à cultiver un nouveau type de cannabis, le «Kartika», dans
les régions de Chefchaouen et Taounat. Ils apportent ce nouveau plant
cultivé dans des laboratoires secrets en Europe et s’associent avec les
trafiquants marocains.
Selon
des sources autorisées, plusieurs individus de diverses nationalités
commencent à coordonner avec des réseaux organisés dans la culture du
cannabis, dans le nord du royaume. Les étrangers se chargent de leur
apporter les graines de la plante de cannabis de type «Kartika», qu’ils
cultivent dans des laboratoires secrets en Europe. Ils participent par
la suite à une partie du financement des opérations de labour,
d’irrigation et de la récolte, ainsi qu’à la transformation du plant en
cannabis, avant de le transporter clandestinement vers diverses
destinations.
Les
observateurs expliquent le recours à l’investissement des étrangers
dans la culture du cannabis, dans les régions de Chefchaouen et Taounat,
par l’engouement des consommateurs pour ce nouveau plant (Kartika)
importé de l’étranger. Les mêmes sources indiquent que les hommes
politiques dans la région de Chefchaouen et Ouazzane n’abordent pas le
problème de la prolifération de cette plante. Pourtant, sa culture
nécessite l’utilisation de grandes quantités d’eau et provoque des
conflits acharnés entre les riverains.
Le quotidien Al Akhbar rapporte
par ailleurs, dans son édition du mardi 25 juin, que les patrouilles
effectuées par la marine royale, tout au long du littoral nord, ont
permis de paralyser les activités des mafias de la drogue qui utilisent
les zodiacs ultra-rapides de type «fantôme». Il a été procédé, en outre,
à la fermeture de tous les points d’entrée maritimes grâce à
l’installation de radars sophistiqués et aux rondes effectuées par les
hélicoptères pour détecter les mouvements suspects aux alentours des
forêts. Les mêmes sources soulignent que les enquêtes en cours avec de
hauts responsables et des éléments des forces auxiliaires, accusés de
connivence avec des trafiquants de drogue, ont permis de réduire les
activités de la mafia des stupéfiants.
Plusieurs
membres de ces réseaux, dont ceux des «Warrakiynes», ont préféré
prendre la poudre d’escampette et geler toutes leurs activités
criminelles. Les services de la marine royale, de la gendarmerie royale,
ainsi que ceux de la police et des forces auxiliaires, ont coordonné
leurs efforts ces dernières semaines. Ils ont pris des mesures
draconiennes afin de lutter contre le trafic de drogue et de
l’immigration clandestine. Il faut rappeler que le transbordement des
sacs de stupéfiants dans les yachts et les zodiacs rapides, au large des
côtes marocaines, a cessé complètement. Une éradication qui s’est
opérée grâce à la surveillance stricte des plages et des rondes
effectuées par la marine royale, avec des moyens technologiques très
sophistiqués.