Les services de la gendarmerie royale de
l’aéroport international Mohammed V ont saisi des tonnes de produits
alimentaires impropres à la consommation et destinés aux casernes des
FAR. Une enquête approfondie est ouverte en vue de tirer au clair cette
affaire.
Une vingtaine de casernes des Forces armées royales (FAR) ont failli
être inondées, au cours de la dernière semaine, par des tonnes de
produits alimentaires impropres à la consommation (des conserves
périmées, de l’huile d’olive frelatée et d’autres produits). Le drame a
été évité de justesse grâce à la vigilance des éléments de la
gendarmerie royale de l’aéroport international Mohammed V à Casablanca.
Selon le quotidien Al Ahdath, qui rapporte cette information
dans son édition de ce jeudi 20 juin, le fournisseur a recouru à la ruse
en collant de nouvelles étiquettes portant une date encore valide en
lieu et place de l’indication périmée sur l’emballage des produits
alimentaires importés. Cette manœuvre n’a pas induit en erreur les
services de la gendarmerie qui ont procédé à la saisie des tonnes de ces
produits alimentaires et à l’arrestation des personnes impliquées dans
cette affaire.
Les premiers éléments de l’enquête, précisent les sources du
quotidien, ont révélé que l’entreprise qui a commandé ces produits
appartient à un fournisseur qui obtenait souvent les marchés publics des
FAR en vue d’approvisionner ces unités dans plusieurs régions du pays.
Les mêmes sources ajoutent que ce fournisseur, en fuite aujourd’hui
après l’éclatement de cette affaire, approvisionnait dix-huit unités des
FAR dans la région de Casablanca-Settat, la marine royale et d’autres
casernes à Benguérir et Marrakech, en plus d’autres unités dans la
région de l’Oriental.
Après les constats d’usage, poursuit le quotidien, les produits en
question ont été saisis et les personnes impliquées ont été déférées
devant le parquet général de Casablanca. Après audition, les
responsables de la marchandise ont été écroués à la prison d’Oukacha,
alors que des éléments de l’entreprise ont été relâchés, en attendant
les résultats de l’enquête approfondie. L’accusé principal, fournisseur
des FAR, demeure, quant à lui, toujours en fuite. Cette affaire, conclut
le journal, pourrait faire tomber d’autres têtes, d'autant que de hauts
responsables sont à présent visés par l’enquête. Il faut dire que cette
question d’approvisionnement en produits alimentaires des
établissements publics, civils ou militaires, aiguise l’appétit des
fournisseurs avides de gain rapide, qui finissent toujours dans les
filets des autorités compétentes.