Dans un reportage diffusé par la chaîne espagnole "TV
CUATRO", un Marocain se présente comme un baron de drogues qui gagne du
trafic des substances psychotropes et des stupéfiants plus de 180.000
euros par mois. La DGSN a révélé la vérité sur son identité. L'homme ne
serait finalement qu'un gardien de voitures payé 2.000 DH pour ses
déclarations.
Une chaîne de télévision privée espagnole a réalisé un reportage sur
un supposé "Escobar marocain", qui gagnerait pas moins de 180.000 euros
par mois du trafic des substances psychotropes et des stupéfiants dans
le nord. Selon le quotidien Al Ahdath, le faux baron de drogue
déclarait dans le dit reportage qu'il vendait 1.000 boîtes de
psychotropes contenant chacune 36 unités, au prix de 5 euros l’unité.
Alors qu'il n'achète ces drogues qu'à 1.5 euro l'unité en Espagne. Ce
qui bien sûr lui permettait d'obtenir d'énormes bénéfices lui valant
d'être surnommé "l'Escobar marocain".
Or cette histoire a été montée de toute pièce. La DGSN, après avoir
visionné cette émission, a lancé une enquête englobant tous les
ressortissants étrangers et les complices marocains impliqués dans cette
affaire. L'enquête a alors révélé que le faux baron n'était en vérité
qu'un gardien de voitures dans un parking. Selon le communiqué de la
DGSN, relayé par le quotidien Al Ahdath , l'équipe de presse
espagnole lui avait fait croire qu'il s'agit du tournage d'un film qui
traite de la vie d'un baron de la drogue et qu'il recevrait en
contrepartie une somme d'argent de 2.000 DH.
Les enquêtes et les investigations ont également permis d'arrêter le
"fixeur" issu de la ville de Sebta, qui a proposé au gardien de voitures
de jouer le rôle du présumé baron, en raison de la connaissance
existant entre eux. Selon Al Ahdath, l'équipe des journalistes
espagnoles lui a fait croire, lui aussi, qu'ils faisaient partie d'une
association civile qui œuvre pour la lutte contre la toxicomanie et
qu'ils avaient besoin d'inventer un scénario pour pousser les donateurs à
financer les activités de leur association fictive.
Le gardien de voitures et l’intermédiaire ont été placés en garde à
vue à la disposition de l'enquête menée sous la supervision du parquet
compétent, alors que les investigations se poursuivent afin d'identifier
les ressortissants étrangers et leurs complices marocains impliqués
dans ces actes criminels d'escroquerie, "commis sous le couvert du
travail journalistique, loin du professionnalisme et de toute
objectivité", selon la DGSN.
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