Une campagne de sensibilisation et des brigades de contrôle
Le réservoir de la région en baisse de 6% par an
Alors que la dynamique économique a doublé les besoins
Malgré
la baisse annuelle en apports pluviométriques, les taux de remplissage
des barrages sont globalement en mesure de couvrir les besoins de la
région pour cet été, et préparer la prochaine saison agricole. Par
rapport à 2018, ces taux se sont nettement améliorés
Pour
sensibiliser à la surexploitation des ressources en eau, l’Agence du
bassin hydraulique de la Moulouya a lancé toute une série de rencontres
au profit des usagers et des agriculteurs. L’occasion, également, de
mettre en relief les dispositions liées au contrôle du domaine public
hydraulique.
Deux premières actions ont été
réalisées jeudi et vendredi derniers à Nador et à Berkane. Elles étaient
organisées en collaboration avec l’Office régional de la mise en valeur
agricole de la Moulouya, l’Agence belge de développement et les
autorités locales.
Au programme de ces journées
d’optimisation et de gestion des ressources en eau dans l’Oriental, des
exposés sur les dispositions de la loi 36-15 sur l’eau, le rôle de la
police des eaux dans le contrôle du domaine public hydraulique, ainsi
que la gestion des périmètres irrigués et des eaux souterraines.
Ces
rencontres de sensibilisation font écho aux nouvelles orientations du
département de l’Eau, mettant l’accent sur la nécessité d’assurer un
meilleur approvisionnement dans les zones en déficit. Il s’agit aussi
d’assurer un meilleur accompagnement des unités agro-industrielles,
industrielles, touristiques et périmètres irrigués. La dynamique générée
par l’ensemble de ces unités a doublé les besoins de la région en eau
potable et d’irrigation.
Une nouvelle approche
d’exploitation des ressources est donc nécessaire. Pour le moment, les
taux de remplissage des barrages de la région ne sont pas alarmants,
malgré une saison pluviométrique en dessous de la moyenne. «Toutefois,
il est temps de sensibiliser l’ensemble des exploitants de cette
ressource à la nécessité de l’économiser et de la protéger», insiste
Boubker El Houadi, directeur de l’Agence du bassin hydraulique de la
Moulouya.
A cause des changements climatiques,
les apports en eau du bassin hydraulique de la Moulouya connaît une
baisse de 6% par an. Un déficit qui pourrait avoir un impact négatif sur
le développement socioéconomique si les démarches préventives ne sont
pas actionnées.
Pour y arriver, l’Agence ne
compte pas seulement sur la sensibilisation, mais aussi sur la
dissuasion. C’est la tâche à laquelle s’attelle sa brigade chargée de la
protection de cette ressource, sans compter l’interdiction de tout
empiètement sur le domaine public hydraulique, tel que le creusage des
puits ou le prélèvement de l'eau des rivières sans autorisation.
Cette
brigade opère en collaboration avec celles des ministères de la Santé
et de l'Agriculture, et la gendarmerie royale et celle de
l'environnement. L'objectif est de mettre sur les rails des brigades
provinciales pour veiller à une meilleure exploitation de l'eau.