Plusieurs tonnes de téléphones portables
et de cargaisons de vêtements contrefaits ont transité via l’aéroport
Mohammed V de Casablanca. Des suspects ont été arrêtés et d’autres sont
activement recherchés alors que l’enquête se poursuit.
Le procureur général du roi près le tribunal de première instance de
Aïn Sebaâ à Casablanca a prolongé, jeudi 28 décembre, la garde à vue de
quatre suspects arrêtés dans le cadre de l’enquête sur un gros trafic de
smartphones et de produits illicites. Il a également donné ses
instructions pour la recherche et l’arrestation d’autres suspects en
cavale. C’est ce que rapporte Assabah dans son édition de ce vendredi 29 décembre.
Le quotidien explique que l’enquête ouverte par les services de la
Gendarmerie royale à Nouaceur a révélé qu’une société-écran a fait
transiter plus de 16 tonnes de smartphones avec leurs gadgets en six
opérations. La même enquête a permis de mettre à jour un trafic de
vêtements contrefaits en provenance de Turquie et dans lequel serait
impliqué un autre réseau.
Pour ce qui est de l’affaire des smartphones, Assabah écrit
que les enquêteurs se sont intéressés aux cachets des douanes apposés
sur les documents présentés par le transitaire. Ayant eu des soupçons
quant à leur authenticité, ils les ont envoyés au laboratoire de la
police technique et scientifique pour une expertise.
C’est pour cette raison que le transitaire et le propriétaire du
camion qui a transporté les cargaisons de la zone de fret vers des
locaux commerciaux à Deb Omar à Casablanca, ainsi que deux célèbres
commerçants, ont été arrêtés.
L’enquête a également mis à nu des méthodes frauduleuses comme la
déclaration d’un poids de marchandises inférieur à la réalité pour payer
moins de droits de douane, ajoute Assabah.
La publication souligne néanmoins qu’aucun employé de RAM Cargo (la
filiale de fret de la Royal Air Maroc) n’est impliqué dans cette
affaire.