A la veille de la Fête du Trône qui marque le 17ème anniversaire de l’accession au pouvoir de Mohammed VI, l’ambassadeur du Maroc en France, M. Chakib Benmoussa, a accordé un entretien à Opinion Internationale.
Interview par Harold Hyman et Edito de Michel Taube.
Ne l’a-t-il jamais quittée ? Le Maroc est de retour – et en force – sur la scène internationale.
Après avoir boudé – longtemps – l’Union africaine et – quelques mois – les discussions avec l’ONU dans le dossier sahraoui, le Roi du Maroc, Mohammed VI, a annoncé le 18 juillet son retour dans l’organisation africaine lors du dernier Sommet de Kigali au Rwanda. De source informelle, on apprend aussi que le fil des discussions est également renoué avec l’ONU, le Maroc défendant une large autonomie sous souveraineté marocaine de la région sahraouie.
Lutte contre le réchauffement climatique oblige, le Maroc prépare également la COP22 qui ouvrira à Marrakech le 7 novembre. Après le succès historique de l’Accord de Paris, ratifié il y a deux jours par la Chambre des Représentants du Royaume chérifien, le Maroc prend le relai de la France et est chargé désormais de coordonner les plans d’action que la COP21 avait initiés. Les autorités et la société civiles marocaines font des efforts considérables de conversion à une économie plus respectueuse de l’environnement et pour faire de Marrakech 2016 un des temps forts de l’année diplomatique.
On le sait, le Maroc joue également un rôle clé dans la lutte antiterroriste, notamment parce que le Roi du Maroc est Commandeur des Croyants et, à ce titre, exerce un magistère religieux singulier qui va bien au-delà des fidèles chérifiens et qui aide à contrecarrer moralement et spirituellement l’obscurantisme de Daech et autres affidés. Si le Maroc forme dans ses Ecoles des imams français et africains, c’est bien parce que la conception malékite de l’Islam est l’une des formes modernes de ce culte. Comme nous l’avons souvent écrit dans nos colonnes, l’Islam de France passe aussi par des capitales arabes (plus nombreuses que ce que l’on croit, et notamment Rabat) qui ont une vision moderne et laïco-compatibles de l’Islam.
Sur tous ces dossiers, l’axe franco-marocain est décisif et les relations entre Paris et Rabat au beau fixe. « Une relation d’exception », comme le souligne M. Chakib Benmoussa, Ambassadeur du Maroc en France, dans l’interview qu’il a accordée à Harold Hyman pour Opinion Internationale.
Joyau de cette relation : la diplomatie culturelle dont les deux pays aiment à faire montre. On se souvient des expositions « Le Maroc médiéval : un empire de l’Afrique à l’Espagne » au Musée du Louvre et « Le Maroc Contemporain » à l’Institut du monde arabe en 2014 et 2015. Début octobre, ce sera au tour des Invalides d’accueillir une nouvelle exposition sur le Maroc, cette fois-ci sur la période depuis son Indépendance. Cet événement, co-organisé par les Archives royales du Maroc dirigées par Bahija Simou et le Musée de l’ordre de la libération de Paris, sera, à n’en pas douter, l’un des temps forts d’une rentrée internationale très franco-marocaine.
Interview par Harold Hyman et Edito de Michel Taube.
Ne l’a-t-il jamais quittée ? Le Maroc est de retour – et en force – sur la scène internationale.
Après avoir boudé – longtemps – l’Union africaine et – quelques mois – les discussions avec l’ONU dans le dossier sahraoui, le Roi du Maroc, Mohammed VI, a annoncé le 18 juillet son retour dans l’organisation africaine lors du dernier Sommet de Kigali au Rwanda. De source informelle, on apprend aussi que le fil des discussions est également renoué avec l’ONU, le Maroc défendant une large autonomie sous souveraineté marocaine de la région sahraouie.
Lutte contre le réchauffement climatique oblige, le Maroc prépare également la COP22 qui ouvrira à Marrakech le 7 novembre. Après le succès historique de l’Accord de Paris, ratifié il y a deux jours par la Chambre des Représentants du Royaume chérifien, le Maroc prend le relai de la France et est chargé désormais de coordonner les plans d’action que la COP21 avait initiés. Les autorités et la société civiles marocaines font des efforts considérables de conversion à une économie plus respectueuse de l’environnement et pour faire de Marrakech 2016 un des temps forts de l’année diplomatique.
On le sait, le Maroc joue également un rôle clé dans la lutte antiterroriste, notamment parce que le Roi du Maroc est Commandeur des Croyants et, à ce titre, exerce un magistère religieux singulier qui va bien au-delà des fidèles chérifiens et qui aide à contrecarrer moralement et spirituellement l’obscurantisme de Daech et autres affidés. Si le Maroc forme dans ses Ecoles des imams français et africains, c’est bien parce que la conception malékite de l’Islam est l’une des formes modernes de ce culte. Comme nous l’avons souvent écrit dans nos colonnes, l’Islam de France passe aussi par des capitales arabes (plus nombreuses que ce que l’on croit, et notamment Rabat) qui ont une vision moderne et laïco-compatibles de l’Islam.
Sur tous ces dossiers, l’axe franco-marocain est décisif et les relations entre Paris et Rabat au beau fixe. « Une relation d’exception », comme le souligne M. Chakib Benmoussa, Ambassadeur du Maroc en France, dans l’interview qu’il a accordée à Harold Hyman pour Opinion Internationale.
Joyau de cette relation : la diplomatie culturelle dont les deux pays aiment à faire montre. On se souvient des expositions « Le Maroc médiéval : un empire de l’Afrique à l’Espagne » au Musée du Louvre et « Le Maroc Contemporain » à l’Institut du monde arabe en 2014 et 2015. Début octobre, ce sera au tour des Invalides d’accueillir une nouvelle exposition sur le Maroc, cette fois-ci sur la période depuis son Indépendance. Cet événement, co-organisé par les Archives royales du Maroc dirigées par Bahija Simou et le Musée de l’ordre de la libération de Paris, sera, à n’en pas douter, l’un des temps forts d’une rentrée internationale très franco-marocaine.